« À un moment, on arrivait sur la route avec un stop, a témoigné un participant auprès de France Bleu. On avait une flèche qui nous indiquait à droite sauf qu’après, sur la route, on n’avait plus rien pendant cinq à dix kilomètres. On a croisé d’autres équipages qui étaient perdus. »

Deux blessés légers

« Dès vendredi, nous avions constaté du sabotage sur la logistique avec plusieurs câbles coupés. Puis, samedi après-midi, plusieurs flèches devant guider les pilotes ont été déplacées. Ça a rapidement été la catastrophe car ils se sont perdus », explique l’organisateur qui a alors décidé d’interrompre la course pour se mettre à leur recherche. Les derniers participants ont été retrouvés peu après minuit dans la nuit de samedi à dimanche et plusieurs d’entre eux ont été diagnostiqués en état d’hypothermie, selon l’organisation, qui a fait état de deux blessés légers au total.

À cause de militants écologistes ?

Depuis plusieurs jours, l’En’Duo du Limousin était la cible de critiques d’élus et de plusieurs défenseurs de milieux naturels localement, qui nient toute implication dans le « défléchage » du tracé. « Il n’y a eu aucune consigne de notre part. Nous préférons nous opposer à visages découverts comme on peut le voir un peu partout dans le monde en ce moment », a réagi l’un des opposants, Jean-Paul Gaulier. Selon lui, « le parcours de la course va amener la destruction de zones classées Natura 2000 et de zones humides dont celle de la source du Thaurion. » Dans la journée de samedi, lui et une vingtaine de manifestants avaient bloqué, à l’aide d’une banderole, l’un des chemins de cet enduro dont le tracé avait été validé en préfecture. L’organisateur de la course a indiqué vouloir de porter plainte, après « consultation » auprès de la Fédération française de motocyclisme. « Nous voulons aller jusqu’au bout de cette histoire. Et on sait très bien que dans cette mouvance, il y a ceux qui se montrent et ceux qui ne se montrent pas », a estimé Boris Labrousse.