Le président français Emmanuel Macron rencontrera Rishi Sunak lundi en marge de la COP27 sur le climat en Égypte, pour leur premier tête-à-tête depuis l’arrivée au pouvoir du nouveau premier ministre britannique, a annoncé dimanche la présidence française. Emmanuel Macron s’était entretenu fin octobre au téléphone avec le dirigeant conservateur. Selon Downing Street, les deux hommes avaient notamment décidé de coopérer davantage contre les traversées illégales de la Manche. Le chef du gouvernement britannique avait alors «souligné l’importance pour les deux pays de rendre la route de la Manche totalement impraticable pour les trafiquants d’êtres humains», avaient dit ses services.

Sujet explosif

Dans une tribune publiée dimanche dans le journal Mail on Sunday, la ministre britannique de l’Intérieur Suella Braverman affirme travailler avec son homologue français Gérald Darmanin «pour construire une coopération plus forte et faire un meilleur usage des technologies de surveillance britanniques». Le même journal rapporte que le Royaume-Uni espère signer «dans les prochaines semaines» un accord sur ce sujet explosif. Près de 40.000 personnes ont déjà réussi la traversée de la Manche sur de petites embarcations depuis le début de l’année, déjà bien plus que le record de 2021. Après une période de tensions entre Londres et Paris, le gouvernement de Rishi Sunak, devenu premier ministre sur fond de grave crise politique après les démissions, coup sur coup, de Boris Johnson et Liz Truss, semble adopter un ton plus conciliant à l’égard de la France. Le chef du gouvernement britannique a ainsi souligné lors de son entretien téléphonique avec Emmanuel Macron «l’importance de la relation entre le Royaume-Uni et la France, voisin et allié» et dit «attendre avec impatience» un sommet bilatéral l’année prochaine, selon son porte-parole. À lire aussiRoyaume-Uni: Rishi Sunak face au défi de la rigueur pour restaurer la crédibilité économique De son côté, le président français a fait état de sa «disponibilité» pour «approfondir la relation bilatérale» dans «les domaines de la défense, des affaires stratégiques et de l’énergie», avait rapporté l’Élysée, sans évoquer le sujet épineux des migrants.