Pendant des années, les fabricants de solutions intelligentes pour la maison (des volets électriques, des systèmes de gestion de la musique ou de la lumière, les serrures de porte ou les télévisions) ont travaillé chacun dans leur coin avant de lancer leurs produits. Pour le consommateur qui commençait à s’équiper, il fallait alors veiller à continuer à s’équiper avec des technologies compatibles.
18 milliards d’appareils dans le monde
Il y a 18 milliards d’appareils de ce genre en fonctionnement dans le monde, 35% des ménages sur les principaux marchés européens ont l’intention d’acheter des produits pour la maison intelligente au cours des 12 prochains mois, selon CCS Insight. D’autre part, 73% des ménages américains qui possèdent ou envisagent d’acheter un appareil domestique intelligent déclarent que l’interopérabilité entre les produits est importante lors du choix, selon une autre étude, de Parks Associates. La nouvelle norme arrive dans un contexte où 54% des ménages pensent qu’utiliser des technologies connectées de la maison permettrait de réduire leurs dépenses énergétiques, assure Schneider Electric.
Huit laboratoires de certification
Depuis la publication de cette «norme», près de 200 produits ont été certifiés ou sont en attente de certification. La nouvelle spécification Matter a été téléchargée 4.400 fois depuis sa sortie et les développeurs ont déjà téléchargé 2.500 fois le kit de développement logiciel (SDK) Matter de GitHub. Par ailleurs, plus de 100 produits ont été présentés la semaine dernière à Amsterdam et huit laboratoires existent déjà pour délivrer les certifications reconnaissables à un petit logo. Cette norme, en discussions dans la Zigbee Alliance (le premier nom de la CSA) depuis 2002, est née du projet Connected Home over IP, rebaptisé Matter l’année dernière. Elle fournit une couche d’application unifiée au-dessus des liaisons IP existantes – telles que le Wi-Fi, Thread et Ethernet – pour connecter des appareils sans avoir besoin de traducteurs spécifiques. Autrement dit, tous les appareils peuvent se «parler» plus facilement, ce qui pourrait résoudre à terme la question de la cybersécurité de ces appareils. Pour voir le replay de la conférence de la semaine dernière à Amsterdam: