Dix évêques ou anciens évêques ont été “mis en cause” devant la justice civile ou la justice ecclésiastique pour des pétitions, a annoncé lundi Eric de Moulins-Beaufort lors d’une conférence de presse de la Conférence épiscopale à Lourdes. Parmi ces personnalités figurent Mgr Santier (Créteil) et Mgr Ricard, ancien archevêque de Bordeaux, qui ont reconnu le comportement “répréhensible” d’un mineur il y a 35 ans, a ajouté le président du CEF. “Deux autres personnes, qui ne sont plus en fonction, font l’objet d’une enquête aujourd’hui par la justice de notre pays suite aux rapports de l’évêque et à la procédure normale. un troisième fait l’objet d’un signalement au procureur de la République auquel aucune suite n’a été donnée à ce jour et a reçu des mesures restrictives de la part de la Cour suprême de la part de son ministère”, a-t-il souligné. Lire aussi l’éditorial du Figaro : “Conférence épiscopale française, le chas de l’aiguille” Il a ajouté que le cardinal (Jean-Pierre) Ricard, ancien archevêque de Bordeaux, était également concerné. Ce dernier a reconnu il y a 35 ans un comportement « répréhensible » envers un mineur de 14 ans, a ajouté le président du SEF, lisant un message de ce dernier. Il y a enfin M. Michel Santier, qui a été excommunié en 2021 par les autorités vaticanes pour “abus spirituel ayant conduit au voyeurisme de deux hommes adultes” dans les années 1990 et dont le silence autour de sa sanction a suscité ces dernières semaines un vif tollé entre catholiques et victime. groupes. Sans entrer dans les détails, Eric de Moulins-Beaufort a insisté sur “la grande diversité des situations, des événements commis ou allégués”. Les 120 membres de la Conférence épiscopale de France (CEF) se réunissent à partir de jeudi à Lourdes pour leur session plénière d’automne. Leur objectif, entre autres, est de travailler sur des “propositions concrètes” pour améliorer la communication et la transparence dans les mesures canoniques (loi ecclésiastique) prises contre le clergé impliqué dans des affaires d’abus sexuels. VOIR AUSSI – Criminalité infantile : un cardinal dénonce “la volonté de protéger la Fondation et les auteurs”