Onze évêques ou anciens évêques ont été “mis en cause” devant la justice civile ou la justice ecclésiastique pour des signalements de violences sexuelles, a annoncé le président de la Conférence des évêques (CEF), Eric de Moulins-Beaufort, lundi 7 novembre, lors d’une conférence de presse. . mise à jour à Lourdes. “Il y a aujourd’hui six cas d’évêques qui ont été mis en cause devant la justice de notre pays ou devant la justice normale [droit de l’Eglise] “, a déclaré le président de la SEF. “Deux autres, qui ne sont plus en fonction, font l’objet d’enquêtes de la part de la justice de notre pays suite aux rapports épiscopaux et à la procédure normale. un troisième fait l’objet d’un signalement au procureur de la République auquel il n’a pas été répondu à ce jour et a reçu des mesures restrictives de la part de son ministère de la part de la Cour suprême », a-t-il encore souligné. Lire le portrait : L’article est pour nos abonnés Jean-Marc Sauvé, le confesseur des violences sexuelles dans l’Église

L’ancien évêque reconnaît un comportement « répréhensible »

Il a ajouté que le cardinal Jean-Pierre Ricard, ancien évêque de Bordeaux, était également concerné. Ce dernier a reconnu un comportement « répréhensible » envers un mineur de 14 ans il y a trente-cinq ans, a ajouté M. Moulins-Beaufort, lisant un message de ce dernier. Enfin, il y a Michel Santier, qui a été sanctionné en 2021 par les autorités du Vatican pour “abus spirituel ayant conduit au voyeurisme de deux hommes adultes” dans les années 1990. Le silence autour de sa sanction a suscité une intense colère parmi les catholiques et les groupes de victimes ces dernières semaines. . Sans entrer dans les détails, M. Moulin-Beaufort a insisté “sur la grande diversité des situations, des événements commis ou allégués”. Lire aussi : L’article est destiné à nos abonnés Violences sexuelles dans l’Église : le processus de réhabilitation des victimes des prêtres commence
Les cent vingt membres de la CEF se retrouvent à partir de jeudi à Lourdes pour leur session plénière d’automne. Leur objectif est, entre autres, de travailler sur des “propositions concrètes” pour améliorer la communication et la transparence dans les mesures régulières prises contre le clergé impliqué dans des affaires d’abus sexuels. Le monde avec l’AFP