La taxe foncière va exploser à Paris à partir de l’année prochaine. Alors qu’elle s’était engagée lors de la campagne des municipales 2020 à ne pas augmenter les impôts, la maire de Paris, Anne Hidalgo, a annoncé lundi une augmentation du taux de cet impôt local d’au moins 7 points. en 2023, qui passera ainsi de 13,5% à 20,5%. Cette mesure controversée sera présentée au prochain Conseil de Paris. “Cela représente une augmentation de plus de 50%”, prévient l’expert en finances publiques François Écale. Selon la mairie, qui a diffusé un communiqué à l’occasion, la taxe passera de 438 à 665 euros en moyenne pour un appartement de 50 m², de 576 à 874 euros pour un 75 m². et de 715 à 1 086 euros pour 100. m2. VOIR AUSSI – “Pas d’augmentation des taxes !” : le terminal assure que les “taxes” ne sont pas une “solution aux défis” Mais, en réalité, la facture sera encore plus élevée pour les propriétaires parisiens. En effet, la mairie de Paris se garde bien d’évoquer le fort ajustement attendu l’an prochain des valeurs locatives, qui sert justement d’assiette à cette taxe foncière et auquel s’appliquent les taux votés par les élus locaux. En raison de l’inflation galopante, cette appréciation devrait atteindre près de 7 % l’an prochain, bien plus que les 3,4 % observés cette année et 0,2 % en 2021. L’exécutif n’a pas voulu limiter cette croissance de base des loyers dans le projet de 2023. budget envisagé au Parlement pour ne pas s’aliéner les électeurs locaux, en espérant que ces derniers fassent un geste pour leurs électeurs… Lire aussi : Pourquoi le gouvernement a décidé de laisser la taxe foncière s’envoler en 2023 Un espoir qui est donc déjà vain pour Paris. La taxe foncière “est actuellement à Paris la plus basse de France, à 13,5% contre 41,61% en moyenne dans les grandes villes françaises et n’a pas augmenté depuis 2011”, se défend Anne Hidalgo, qui espère surtout récupérer 586 millions pour les caisses de la ville avec sa mesure. A noter qu’elle prévoit d’exonérer totalement les bailleurs qui ont investi dans la rénovation thermique de leur bien entre 2020 et 2026, ainsi que ceux “en difficulté financière” et bénéficiant d’allocations de solidarité. À VOIR AUSSI – “1,7 %, ça fait mal” : Rachida Dati s’en prend à Anne Hidalgo pour sa cote présidentielle en plénier du conseil de Paris