PARIS (Reuters) – Une fuite survenue mercredi dernier dans le circuit primaire du réacteur n°1 de la centrale nucléaire de Civaux (Vienne) risque de retarder le redémarrage prévu le 8 janvier, a indiqué une source. société ayant une connaissance directe de l’incident. La fuite n’a aucune incidence sur la sécurité, mais les travaux sur ce réacteur de 1 500 mégawatts (MW), à l’arrêt depuis août 2021 dans le cadre d’une inspection décennale, ont déjà été retardés d’un an. semaine, a indiqué la source, évoquant “un long retard potentiel”. EDF a jugé prématuré de signaler le report du redémarrage du réacteur. “Il est trop tôt à ce stade pour se prononcer sur l’impact de ce risque sur la durée de l’arrêt de Civaux 1”, a déclaré le groupe en réponse aux demandes d’éclaircissements sur l’incident. EDF a indiqué que le réacteur était “complètement déchargé de son combustible nucléaire” au moment de l’incident, survenu lors d’un essai hydraulique visant à “confirmer la robustesse et l’étanchéité du circuit primaire” en le pressurisant bien plus que cela. dans lequel il fonctionne normalement. “La dépressurisation du circuit primaire n’est pas associée à une rupture de tuyauterie ou de soudure. Elle est causée par la défaillance d’un composant spécifique utilisé pour effectuer le test hydraulique”, a déclaré l’équipe. Or, selon EDF, aucun intervenant ne se trouvait à proximité de la fuite lorsqu’elle s’est produite, l’incident n’a fait ni blessé ni contamination de personnes, et aucune “activité radiologique” n’a été mesurée à l’extérieur de l’installation. “Les équipes ont procédé à un arrêt préventif des équipements pour supporter la perte de charge et ont commencé à refroidir le circuit primaire principal. Une fuite a été constatée dans le circuit. L’eau est collectée dans les dispositifs prévus à cet effet et est confinée dans le bâtiment réacteur. », a également précisé EDF, assurant que « l’événement n’a pas d’impact sur la sûreté des installations ». Selon la source de l’industrie, EDF n’a jamais enregistré un incident similaire à l’avance et certaines décisions concernant l’unité no. 1 à Civaux sont désormais prises au niveau national et non plus au niveau local. Un porte-parole du groupe a parlé d’un simple « accompagnement au niveau national », avec des experts, tout en assurant que les groupes locaux restent responsables de sa gestion. L’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) a indiqué qu’EDF devra lui fournir un rapport sur l’incident avant qu’une décision ne soit prise sur la reprise de l’essai de recalibrage. Civaux 1 fait partie des réacteurs que le groupe espère redémarrer suffisamment tôt pour pouvoir produire suffisamment d’électricité cet hiver. EDF a dû abaisser jeudi sa prévision de production nucléaire française pour 2022 à 275 à 285 térawattheures (TWh) en raison de l’impact des grèves sur la maintenance de ses centrales et de l’arrêt prolongé de quatre réacteurs pour des réparations liées au problème de corrosion identifié dans certains circuits. (Reportage de Benjamin Mallet, montage de Sophie Louet et Tangi Salaün)