BUREAU MARTIN / AFP A l’ouverture de la Cop27, ces ministères résistent à un lundi végétarien (photo indicative prise dans les cuisines de l’Élysée le 31 octobre 2013) POLITIQUE – La planète brûle… et le gouvernement reçoit plus de Viandox. Le Parisien relate, ce lundi 7 novembre, la difficile conversion des ministères aux repas végétariens, sur fond de résistances des uns et de plaintes des autres, alors que la COP27 s’ouvre en Égypte sur fond d’accélération dramatique du réchauffement climatique. Sur le papier, explique le quotidien, de nombreuses places de pouvoir, comme l’Elysées ou le Matignon, ont instauré, au fil des années, un repas végétarien hebdomadaire. Un moyen de réduire la consommation de protéines animales et de réduire les émissions de gaz à effet de serre liées à l’élevage, comme le suggèrent les experts du climat. Rien de bien révolutionnaire en soi. Et certains vont plus loin, limitant considérablement la viande rouge, à un repas par semaine par exemple. Dans la même logique, le Coca-Cola est interdit par le ministère de la Transition écologique, selon les informations du HuffPost, au profit d’un “Fizz Cola bio” (qui n’existe pas en version sans sucre). Empêche. Les habitudes et les traditions alimentaires sont persistantes dans les cuisines des palais. Et les exemptés restent nombreux.
Pas mal de mauvais élèves
Ainsi Le Parisien nous apprend que plusieurs “maisons” résistent au gouvernement. C’est le cas, par exemple, du ministère des Relations avec le Parlement, occupé par Franck Riester, où le “projet d’accueil” est présenté pour justifier “le fait qu’on ne peut pas limiter tout le tableau”. Même chose à la place Beauvau du ministère de l’Intérieur, des Affaires étrangères au Quai d’Orsay ou de Géorgie. Là où rien ne change. En fait, c’est aussi le cas de plusieurs locataires – et pas des moindres – des locaux qui ont effectivement mis en place le “repas végétal hebdomadaire”. A l’Elysée, par exemple, Emmanuel Macron ne s’inquiète pas du “lundi vert” créé fin 2020, selon le quotidien. Tout comme les habitués du « restaurant conseil » : ils auraient récupéré la viande lundi, après leurs protestations. La règle est donc réservée à la cantine du personnel. Plus généralement, l’enquête parisienne fait état d’une réelle réticence à accepter cette tendance pourtant recommandée par les organismes de santé et de protection de la planète. “Nous n’allons pas manger ch… manger des légumes tian!” “La peste, par exemple”, lance un ministre cité anonymement par le quotidien, quand un autre ajoute : “C’est vraiment dommage de dire qu’en soi, il faut manger végétarien !” » Une question symbolique avant tout ? Sans doute, mais qui pourrait gagner le terrain de l’exemplarité à une époque où les ministres chantent les louanges des cols roulés en période de sobriété énergétique et climatique. L’élevage pour la production de viande représente en effet plus de 14% de toutes les émissions mondiales de gaz à effet de serre. Comme quoi le plat, lui aussi, est politique. Voir aussi sur Le HuffPost : Vous ne pouvez pas voir ce contenu car vous avez refusé les cookies liés au contenu de tiers. Si vous souhaitez voir ce contenu, vous pouvez modifier vos préférences.