« Les entreprises reçoivent peu de candidatures, souligne Olivier Maurin, délégué régional de l’Apec en Bretagne. Et il y a aussi un décalage entre les candidatures reçues et les profils recherchés. Dans ce contexte, la concurrence est féroce pour attirer les talents. Les entreprises parisiennes n’hésitent pas à chiner dans la région pour embaucher des cadres informatiques. Avec des arguments solides pour les convaincre. « Les entreprises leur proposent le télétravail et le salaire parisien qui va avec, soit 20 à 30 % de plus que le salaire proposé en Bretagne », précise Olivier Maurin.

L’industrie agro-alimentaire peine également à embaucher

Pour retenir leur personnel, certaines entreprises bretonnes sont donc contraintes de s’adapter, notamment en proposant à leurs salariés une semaine de quatre jours. “Les salaires jouent certes un rôle, surtout dans ce contexte d’inflation, mais aussi l’environnement de travail est désormais essentiel pour les cadres qui postulent”, explique le représentant régional de l’Apec. Si le secteur informatique peine à trouver des cadres en Bretagne, l’industrie aussi bien que l’agro-alimentaire pèsent lourdement sur l’économie bretonne. “La limite dans ce domaine, c’est que le télétravail est plus difficile”, ajoute Olivier Maurin. Malgré les tensions, le marché du travail reste très dynamique avec 9.100 embauches prévues par l’Apec cette année en Bretagne, soit une hausse de 5% par rapport à 2021 et de 11% par rapport à 2019.