Mardi 8 novembre, en présentant la troisième – et dernière étape – de “Renaulution”, son plan stratégique pour Renault, Luca de Meo, directeur général du constructeur automobile, pose un joli problème mathématique : la somme de peut faire plus par tous ; C’est le contraire de ce que disait Aristote. Mais le patron s’en moque. Il est convaincu qu’en organisant désormais Renault en cinq entités et en ouvrant certaines d’entre elles à des actionnaires extérieurs, elles atteindront une valeur totale nettement supérieure à celle du groupe en bourse aujourd’hui.
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A la clôture de la bourse lundi 7 novembre, la marque au losange valait 9,3 milliards d’euros, bien moins que Stellantis (44 milliards), Volkswagen (53,5 milliards) et, notamment, Tesla (627 milliards d’euros). Cependant, ces montants reflètent les moyens dont disposent les constructeurs pour investir et faire face à la transition du marché automobile vers l’électrique. Il faut donc décoller ceux de Renault.
La première entité, Ampère, regroupera toutes les activités du véhicule électrique et des logiciels. Avec ses 10 000 salariés, elle ambitionne de s’introduire en bourse sur Euronext à partir de 2023. Mais avant cela, son capital sera ouvert à un partenaire stratégique, le fabricant américain de microprocesseurs Qualcomm, qui développe des puces Snapdragon et veut augmenter la puissance de calcul du système embarqué. ordinateur de voitures électriques.
Au passage, Renault renforce son partenariat avec Google et son système Android. En équipant ainsi ses voitures, il améliorera la maintenance prédictive et développera une assurance basée sur l’usage et le comportement au volant. Le système logiciel d’une voiture électrique doit pouvoir être régulièrement mis à jour, comme celui d’un téléphone, pour améliorer et ajouter des fonctionnalités et, surtout, gérer correctement la batterie.
Nissan et Mitsubishi prévoient également de tirer profit d’Ampère, qui pourrait valoir, selon des estimations diffusées en interne, 10 milliards d’euros, soit plus que Renault ne vaut aujourd’hui. « À mon arrivée, explique Luca de Meo, j’ai demandé quelle était la part de Renault dans la chaîne de valeur du véhicule électrique. On ne m’a dit que 10% quand nous étions pionniers. Aujourd’hui, le groupe occupe déjà 35% et avec Ampère nous voulons monter à 80%. Les sites français du groupe fonctionneront principalement pour cette entité.
Une marque de qualité et une banque
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