Ainsi, 27,5% des enfants vivent dans un désert médical pédiatrique. En d’autres termes, environ 2,1 millions d’enfants âgés de 0 à 10 ans sont sans pédiatre à moins de 45 minutes de leur domicile. En rouge, les zones en statut “désert médical” pour les pédiatres, tous tarifs confondus, selon une étude publiée par l’UFC-Que Choisir, le 8 novembre 2022. (UFC-QUE CHOISIR) Cette étude s’appuie sur la localisation des médecins (avec un indicateur appelé « accessibilité potentielle locale », APL) et des tarifs, commune par commune. L’étude tient également compte de la distance géographique et de l’abordabilité des patients à traiter. Cette offre de soins a été croisée avec une éventuelle demande de soins, ce qui signifie qu’”une commune sans enfants ne se voit pas attribuer une APL faisant apparaître le manque de pédiatres”, explique l’UFC-Que Choisir. Le prix des consultations et les frais supplémentaires facturés par certains professionnels est un indicateur important de l’accès aux soins. S’ils restent moins souvent pour les généralistes que pour les spécialistes, selon l’UFC-Que Choisir, ils constituent un frein pour les patients qui ont peu de pouvoir d’achat. “Quand on pense aux déserts médicaux, on pense aux médecins généralistes et à la campagne. Mais cette étude montre que l’aspect économique met en lumière les difficultés d’accès aux soins, notamment pour les spécialistes”, souligne à franceinfo Maria Roubtsova, l’auteur de cette étude. Dans le cas des pédiatres, en ne considérant que ceux exerçant sur la facture de la Sécurité sociale, près de la moitié des enfants (46,8 %) relèvent de la catégorie « désert médical » (contre 27,5 % toutes catégories confondues). Une carte représentant les “déserts médicaux” des pédiatres, en rouge, tenant compte des dépassements d’honoraires, de l’UFC-Que Choisir, 8 novembre 2022. (UFC-QUE CHOISIR) L’idée n’est pas forcément de contester les surfacturations, mais de “défendre les patients pour éviter qu’ils n’aient de mauvaises surprises”, plaide Maria Rubtsova. “Certaines bases de remboursement sont également à revoir, par exemple pour les gynécologues, car environ les deux tiers de ces spécialistes travaillent [des dépassements]. Il y a clairement une volonté de Secu de s’appuyer sur la rémunération des fonds communs de placement.