Posté hier à 21h06
Vincent Larouche Groupe de recherche, La Presse
Le réseau rapporte que depuis janvier dernier, le Service canadien du renseignement de sécurité (SCRS) participe à des séances d’information avec le premier ministre Justin Trudeau et d’autres ministres pour les informer de l’ingérence chinoise. Le contre-espionnage fédéral aurait identifié des transferts de fonds par les autorités chinoises à des candidats du Parti libéral du Canada et du Parti conservateur du Canada avant les élections, ainsi que des manœuvres pour placer des agents chinois dans les bureaux de certains députés et des tentatives de recrutement d’anciens hauts fonctionnaires canadiens. fonctionnaires. Aussi, selon Global News, les briefings proposés aux membres de l’administration n’ont pas identifié les candidats impliqués et n’ont pas précisé si le SCRS considère que cette campagne d’ingérence a été un succès. De passage à Québec lundi, Justin Trudeau n’a pas démenti la nouvelle du réseau de télévision. “Malheureusement, nous voyons des pays, des acteurs étatiques du monde entier, que ce soit la Chine ou d’autres, continuer à jouer à des jeux agressifs avec nos institutions, avec nos démocraties”, a-t-il déclaré.
Le SCRS ajoute une autre couche
Interrogé par La Presse, le SCRS n’a pas voulu confirmer ou infirmer le contenu de ses présentations aux ministres fédéraux. Mais l’organisation, qui refuse si souvent de commenter publiquement les questions de sécurité nationale, a saisi l’occasion d’ajouter une couche d’ingérence chinoise dans les affaires canadiennes. « Le SCRS a déterminé que l’ingérence de la République populaire de Chine (RPC) et du Parti communiste chinois (PCC) au Canada et leurs efforts pour cibler les Canadiens menacent la sécurité nationale », a déclaré le porte-parole du SCRS, Brandon Saban. “Je tiens à souligner que cette menace ne vient pas du peuple chinois, mais plutôt du PCC, dont la stratégie globale est d’obtenir des gains géopolitiques d’un point de vue économique, technologique, politique et militaire, et qui comprend tous les aspects du pouvoir de l’État pour mener des activités qui menacent directement la sécurité et la souveraineté du pays », a-t-il ajouté, citant un argument du directeur de l’agence, David Vigneault, remontant à un discours qu’il a prononcé en 2021. Le terme « ingérence étrangère » fait référence aux activités menées par un État comme la RPDC ou la Russie pour influencer secrètement des décisions, des événements ou des résultats électoraux afin de mieux servir ses intérêts stratégiques. Pour influencer les résultats politiques, ils peuvent faire pression sur les communautés, recourir à des financements occultes ou exploiter des médias en langue étrangère », explique M. Champagne. « Pour faire face à ces menaces, le SCRS contacte régulièrement divers intervenants, dont des élus, pour les informer de menaces précises à la sécurité et aux intérêts du Canada », a conclu le porte-parole.