« Aujourd’hui, Carrefour est bien mieux armé pour affronter l’avenir. C’est le constat fait par Alexandre Bompard, PDG du groupe de distribution, mardi 8 novembre, lors de l’annonce de son plan stratégique pour les quatre prochaines années, baptisé “Carrefour 2026”. Pour sa mise en place, l’entreprise, qui a réalisé un chiffre d’affaires de 81,2 milliards d’euros en 2021, va porter ses investissements à 2 milliards d’euros par an, contre 1,7 milliard aujourd’hui.
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Après avoir dirigé l’entreprise depuis son arrivée en juillet 2017, le PDG fait face à une refonte de son modèle économique pour l’adapter à la situation économique inflationniste et aux enjeux écologiques. En France, dans ses magasins, Carrefour ne constate pas une baisse du volume des ventes, mais un changement de comportement des consommateurs : ils viennent plus souvent, font des achats plus petits avec des produits MDD plus gros et moins chers, recherchent les meilleures offres pour mieux gérer coûte des mois difficiles.
Un contexte qui pousse Carrefour à accélérer le développement de sa propre marque, qui constituera l’épine dorsale de son modèle économique, avec l’objectif de réaliser 40% du chiffre d’affaires du groupe en produits alimentaires en 2026, contre 33% en 2022 et 25% en 2018. « C’est une rupture importante. Cela veut dire qu’un produit alimentaire sur deux que nous vendrons sera de marque Carrefour”, a déclaré mardi M. Bompard depuis le siège de l’entreprise à Massy (Essonne).
“Produits durables certifiés”
Face aux inquiétudes sur le pouvoir d’achat, Carrefour va également apporter en France sa marque cash & transport, Atacadao, qui cartonne au Brésil, où elle devrait compter plus de 470 magasins d’ici 2026. Ce volume de vente en gros de palettes modèles est similaire à celui de Metro ou de Costco, ouvert aux particuliers et aux entreprises, mais sans restriction de carte ou d’adhésion pour y magasiner. Un premier magasin sera testé en septembre 2023 en Ile-de-France. Le groupe poursuivra le développement de son autre enseigne discount Supeco, notamment en Espagne, pour atteindre 200 magasins au total d’ici 2026, soit 80 de plus qu’aujourd’hui. Dernier recours face à la crise, la grande distribution, dont le modèle semblait voué à l’échec. Ce sera un pilier stratégique dans la lutte pour les prix bas. “Je crois en la valeur de ce format. C’est un rempart contre l’inflation, à condition qu’il assume pleinement sa mission populaire et son rôle de première forme de remise », a déclaré M. Bompard. Il vous reste 54,45% de cet article à lire. Ce qui suit est réservé aux abonnés.