Par un communiqué, le CHU de Dijon revient sur l’affaire avec quelques informations complémentaires. “Ce patient a été traité le 23 août pour subir une intervention chirurgicale pour une fracture du fémur. Afin d’assurer la sécurité des patients, toute prise en charge au sein du bloc opératoire doit être assurée avec la présence d’un nombre suffisant de professionnels de santé qualifiés. Dans ce contexte, la priorité est donnée aux opérations d’urgence et l’opération de ce patient a été reportée à plusieurs reprises”, a indiqué l’hôpital.

Les repas étaient commandés et livrés après chaque rapport

Le CHU poursuit : « Pour chaque intervention orthopédique envisagée, un protocole médical précis est appliqué et une période de jeûne de 6 heures pour les aliments solides et de 2 heures pour les aliments liquides est prescrite avant l’opération. Lors de chaque ajournement, des repas étaient commandés et livrés à ce patient. Ils étaient traçables à son dossier. »

Le Service régional de santé a été “prévenu immédiatement” après le décès

“La santé de cette patiente s’est détériorée de manière imprévisible et elle est décédée le 31 août. Comme il est d’usage dans ce type de situation, le CHU de Dijon Bourgogne a immédiatement informé le Service régional de santé Bourgogne-Franche Comté », explique le CHU de Dijon. « Des enquêtes internes ont également été menées, pilotées par la « cellule de gestion des risques liés aux soins », pour une première analyse du parcours de soins de ce patient. Face à une condition médicale complexe, les antécédents médicaux de la patiente et toutes les étapes de sa prise en charge médicale et non médicale sont également étudiés. A ce jour, les causes de décès ne sont pas connues”, note le CHU.

Liens avec des proches rompus après une plainte

Enfin, l’hôpital revient sur le volet judiciaire de l’affaire. “Début septembre, une plainte a été déposée par la famille. Dans le cadre de cette procédure judiciaire, les liens avec les proches ne pouvaient être maintenus dans les semaines suivant le décès du patient. L’établissement comprend parfaitement le besoin d’information de la famille. Le CHU se tient à la disposition des services compétents pour contribuer à la compréhension collective de cette situation. 17h23 La conférence de presse vient de se terminer

Emmanuel Baulot, chef du service de chirurgie orthopédique et traumatique adulte. Photo LBP/Emma BUONCRISTIANI 17h18 Cause du décès discutée: “Nous en saurons plus avec les résultats de l’autopsie” Emmanuel Baulot évoque la cause du décès : “On en saura plus avec les résultats de l’autopsie. » La prise de repas a été vérifiée. Emmanuel Baulot précise que la patiente avait un certain nombre de comorbidités et que le fait de retarder l’opération a aggravé son état.

Corinne Calard, coordinatrice des soins généraux. Photo LBP/Emma BUONCRISTIANI 17h15 “Les professionnels sont profondément touchés” Corinne Calard, coordinatrice des soins généraux : « Les professionnels ont été très émus, solidaires de ce que vit la famille. Faire preuve de compétence en matière de bienveillance, de professionnalisme et de compassion. » Les trois responsables du CHU disent comprendre “que la famille a besoin de réponses pour faire son deuil”. “Nous devons rester dans une relation d’écoute, pour aborder avec dignité, humanité et transparence cette situation”, précise Lucie Ligier. 17h12 “Il avait des repas”, raconte le CHU de Dijon Dans son allocution, Emmanuel Baulot, chef du service de chirurgie orthopédique et traumatologique adulte, précise que le patient s’alimentait bien. « Il y a eu plusieurs ajournements et le patient a été maintenu à jeun pendant plusieurs jours consécutifs, mais sous observation. Elle a pris des repas, c’est sur son dossier. »

Lucie Ligier, Directrice Générale Adjointe. Photo LBP/Emma BUONCRISTIANI 17h10 Lucie Ligier, Directrice Générale Adjointe, prend la parole “Ce qui nous a poussés dès le début à prendre en charge ce patient, c’est de pouvoir comprendre les émotions de la famille et d’avoir la juste analyse de ce dossier complexe”, explique-t-il. 17 heures. La conférence de presse va commencer. Sont présents Emmanuel Baulot, chef de service de chirurgie orthopédique et traumatologique adulte, Corinne Calard, coordinatrice générale des soins et Lucie Ligier, directrice générale adjointe. 16h30 “C’est littéralement impossible”, confie un délégué syndical François Thibaut, représentant du syndicat CGT au CHU, a assuré en début d’après-midi qu’« il est littéralement impossible qu’elle n’ait pas été nourrie du tout, qu’elle ait été mal nourrie et qu’elle soit morte de faim. Il y a des protocoles à respecter. “Depuis que cette affaire est sortie, ça a été très difficile pour les équipes. Ils sont horrifiés et émus par ce qui se dit, surtout les soignants qui se souviennent bien de ce patient. “Selon le représentant syndical, persuadé que la justice aura les réponses, ‘il y a de nombreuses causes possibles à sa mort.’ 16h05 Le CHU ne s’est pas prononcé sur le sujet ce matin Le CHU de Dijon a répondu à nos sollicitations ce mardi matin, précisant recevoir « toute l’étendue de la situation. L’établissement est parfaitement conscient de l’émotion que cela peut provoquer. « En raison de l’enquête en cours et du respect du secret médical, le CHU a déclaré qu’il ne ferait aucun commentaire sur cette affaire. 16 heures. Le CHU organise une conférence de presse Ce mardi à 17h, le CHU de Dijon tiendra une conférence de presse suite à ses révélations exclusives Bon public le 4 novembre pour la mort suspecte d’un patient de 77 ans dans l’établissement. Ce dernier serait resté plusieurs jours sans être nourri avant de mourir.