Justice a été rendue à partir du 24 octobre

Le parquet de Marseille a ordonné une enquête préliminaire pour « abus sexuels aggravés afin de vérifier d’abord la nature exacte des faits dénoncés ainsi que leur chronologie et d’entendre toutes les personnes de confiance ainsi que la personne qui leur ferait un victime.” Selon la justice marseillaise, l’évêque niçois André Marceau – aujourd’hui à la retraite – a été saisi pour l’affaire du cardinal en février. Il est le successeur de Jean-Philippe Nault qui récupère le dossier à son arrivée en mars et qui remet un rapport à la justice le 24 octobre. Selon le parquet, Mgr Ricard aurait confié avoir “embrassé” l’adolescent. “Il y a 35 ans, quand j’étais curé, je me comportais de manière répréhensible avec une fille de 14 ans. Mon comportement a nécessairement causé des conséquences graves et durables pour cette personne”, a écrit le cardinal, aujourd’hui âgé de 78 ans, sans donner plus de détails sur les événements qu’il se reproche à Marseille.

“Un ami de la famille”

Selon les informations de France Inter mardi soir, la nomination de Mgr Ricard à la tête d’une commission d’enquête sur les foyers d’accueil a provoqué la colère des parents de la jeune fille, qui ont alors écrit à l’évêque de Nice, qui a ensuite reçu les aveux du prêtre. Nous sommes en février 2022. Cette femme, aujourd’hui dans la cinquantaine, aurait été au téléphone à ce moment-là avec Véronique Margron, la présidente de la conférence des religieux et religieuses de France, selon la radio. « Cette dame venait de découvrir que le cardinal Jean-Pierre Ricard avait été nommé à une responsabilité vis-à-vis de la communauté dite nouvelle, et qu’il y avait eu de nombreux abus et surtout des agressions sexuelles. Il a été nommé pour superviser cette communauté”, a expliqué mardi soir Véronique Margron à France Inter. «En lisant cela dans la presse, cette dame va être choquée. Il m’a dit qu’il avait été victime de Jean-Pierre Ricard dans son enfance, dans un milieu familial proche, c’était un ami de la famille”, a révélé Véronique Margron.

Tristesse et malaise

Jean-Pierre Ricard, ancien archevêque de Bordeaux retraité depuis 2019 dans un presbytère des Alpes-de-Haute-Provence, a provoqué un nouveau séisme dans l’Église avec ses déclarations. Pour les catholiques, “c’est plus qu’un tremblement de terre”, “on recule vers l’abîme”, a confirmé Christine Pedotti, directrice des témoignages chrétiens. « Comment pouvez-vous croire des gens qui, il y a un an, étaient agenouillés à Lourdes ? dit-elle, évoquant l’acte de repentance des évêques en novembre 2021, quelques semaines après le rapport de la commission Sauvé sur l’étendue de la pédophilie dans l’Église de France depuis 1950. A Lourdes, le président de la Conférence des évêques de France (CEF) a indiqué avoir également été informé de cette affaire en février, mais a démenti toute dissimulation de l’information. Eric de Moulins-Beaufort a assuré avoir eu “un travail continu” auprès de la victime, qui a abouti aux aveux du prélat, a-t-il déclaré à la presse à l’issue de l’assemblée plénière de son institution. M. de Moulins-Beaufort, a annoncé la création d’« une commission de suivi vers laquelle sera référé tout archevêque ou évêque qui aura à connaître d’un cas d’abus ou d’agression sexuelle d’un autre évêque, afin d’être accompagné à toutes les étapes du processus. présidé par une personnalité qualifiée et reconnue et composé de personnes aux compétences diverses définies par le CEF.